Dans l'oeuvre originale, la tenture de l'ouïe est celle qui est la moins réussie. Le licier qui s'en est chargé était sans doute maladroit. Les mains de la Dame et la corps de la jeune fille souffrent d'une certaine lourdeur que l'on ne retrouve que dans cette partie. La licorne est également trop rigide et manque de souplesse.

Le sens de l'ouïe est parfaitement representé. Tous les acteurs de la scène sont à l'écoute du son de l'instrument, que ce soit le lion ou la licorne, très attentifs, ou la suivante qui suit l'instrumentiste du regard pour ne pas rater le moment où il faut actionner le soufflet.

En y regardant de plus près, on peut s'apercevoir que le lion et la licorne sont également représentés sur les montants de l'orgue, ce qui permet de mettre en abîme la séparation entre la suivante et la Dame.

Cette dernière est d'ailleurs grandie exagérément pour souligner sa supériorité sociale, élément confirmé par la richesse de son accoutrement.

On notera enfin la richesse de la composition, avec la présence d'un bon nombre de détails.

Tissée par Metrax Craye, sur métier Jacquard en Belgique.

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